In the stream of life, exposition du Bétonsalon

Publié le par Masabe_AmerTempura_

Bonjour,

Je souhaiterais vous parler du bétonsalon, centre d'art et de recherche existant depuis quelques années. Il vient d'ouvrir ses portes au coeur de l'université Diderot, dans le 13ème arrondissement. Derrière les échafaudages et les nouveaux immeubles, au milieu de deux bâtiments de l'université, on trouve alors cet endroit, à l'image du quartier c'est à dire assez froid. 

Nous sommes accueillis par la directrice du bétonsalon, qui nous propose tout d'abord une visite libre. Peu d'oeuvres sont présentées. Toutes aussi étranges (pardon, conceptuelles) les unes que les autres, voire même quelque peu inabordables, nous avons pour seule "piste" les titres et noms d'artistes (plus ou moins jeunes), tous réunis sur une feuille.
Parmi les différentes oeuvres, un film montrant un homme parlant en langage des signes, une étagère avec des objets indescriptibles, une porte avec un poster partiellement recouvert de punaises, deux blocs de feuilles bombées de peinture, et puis ce titre chaperonnant le tout que l'on a du mal à relier (in the stream of life = dans le flot de la vie).

Pas beaucoup plus éclairés, la directrice, Mélanie Bouteloup, nous propose une visite un peu plus détaillée des oeuvres. Un peu perplexe et agacée par ce sentiment, je l'écoute avec attention. Au cours des explications, j'y prends goût. Chaque oeuvre apparait comme une énigme que j'essaye résoudre avant d'avoir l'explication.
Puis vient le moment où elle nous invite à "dire" l'exposition nous même à notre entourage. Comme il est dit dans l'édito, l'un des axes de leur projet est de travailler sur la transmission. Je pense que c'est réussi : j'ai lu l'édito bien après avoir vu l'exposition, et pourtant j'avais bien compris leur démarche en sortant de ce lieu. Le titre prend alors tout son sens.

J'aime l'idée que l'on sort de l'exposition classique avec des cartels, quelques lignes explicatives, les oeuvres, et si on a de la chance, un guide qui passe par là et nous donne quelques infos que l'on ressortira jusqu'à la fin de l'exposition. Les spectateurs sont souvent livrés à eux-mêmes, et cette façon d'i'ntroduire un peu d'humanité est la bienvenue.
C'est une démarche généreuse, car elle permet de prendre son temps, d'abord pour écouter, puis transmettre.
Les explications sont simples, et ne demandent pas une culture artistique. Elles permettent de découvrir, ou peut-être même de développer une sensibilité à l'art conceptuel. De cette façon, cette exposition s'adresse finalement à un public plus large qu'une exposition ordinaire, bien que les oeuvres présentées ne soient franchement pas facilement digestes.

Je dois quand même vous dire que je suis une proie facile, et j'ai tendance à vite adhérer, aimer, ou défendre si l'on me présente quelques arguments qui me semblent plausibles. Je comprendrais très bien si vous n'ètes pas de mon avis. Ceci dit, je propose à qui est interessé de vous "raconter" l'exposition. Prenons date !

Bonne journée,

Sarah.

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C
Le sentiment que tu as eu , le cheminement pourrait-on dire, est bien traduit. Ce côté humain de la transmission est séduisant.<br /> En même temps, si les oeuvres ne peuvent pas se passer d'explication, ça en limite peut-être la portée ?!
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